Mieux gérer l'environnement et de renforcer la sécurité des citoyens :
Le programme GMES (Global Monitoring for Environment and Security) et les satellites de l'Union Européenne ont franchi une étape décisive mardi 11 mai 2010 : les députés de la commission de l'industrie du parlement européen ont approuvé à l'unanimité un projet de règlement définissant une base juridique pour ce programme et plus de 107 millions d'euros de budget pour ses opérations initiales en 2011-2013. Le règlement doit encore être approuvé par l'Assemblée plénière : ce vote est programmé en juin 2010.
Comme le programme de navigation par satellites Galileo, l'initiative d'observation de la Terre GMES est un système mis au point par l'Union européenne. Le projet permet de mieux gérer l'environnement et de renforcer la sécurité des citoyens. |
À la différence de Galileo, GMES sera dès le départ financé à l'aide de moyens publics.
Les services s’appuyant sur les données des satellites d’observation de la terre peuvent aider les services d'urgence à faire face, plus rapidement et plus efficacement, aux catastrophes naturelles ou d'origine humaine, telles que les tremblements de terre, les inondations et les marées noires, comme celle qui frappe actuellement le golfe du Mexique. Ces données peuvent également apporter une aide à la décision pour la définition, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques concernant les sols et les territoires, la gestion de l'eau, l'agriculture, les forêts, l'énergie, le développement urbain, les infrastructures et les transports.
Le financement de la phase opérationnelle :
Dans la phase dite de "validation pré-opérationnelle", les services GMES ont été développés grâce à des projets du septième programme-cadre de recherche de l'UE. Les projets principaux qui préparent les services opérationnels sont :
- SAFER, coordonné par le groupe Spot Infoterra, pour la gestion des situations d’urgence,
- MYOCEAN, coordonné par Mercator-Océan, pour l’océanographie opérationnelle.
- GEOLAND 2 pour la surveillance de l’environnement terrestre, également coordonné par le groupe Spot Infoterra.
Deux autres projets, GMOSAIC, pour la sécurité, et MACC, pour la chimie de l’atmosphère et le climat, préfigurent deux autres services.
Schéma montrant le modèle d'organisation en cours de validation opérationnelle dans le projet SAFER. Crédit image : Infoterra.
Pour entrer dans la phase opérationnelle, le programme GMES va désormais bénéficier d'une nouvelle base juridique et d'un financement supplémentaire apportés par le nouveau règlement. La première phase opérationnelle couvrira la période de 2011 à 2013.
Le financement prévu ces opérations initiales est de 107 millions d'euros sur 3 ans. Il est complété par 209 millions provenant du budget "Espace" du programme cadre de recherche et développement pour l'accompagnement des actions de recherche. Le programme GMES devrait être pleinement opérationnel d'ici 2014.
Libre accès à l'information :
Les députés de la commission parlementaire ont préconisé un accès ouvert aux données recueillies par satellite. Toutes les informations, sauf celles concernant la sécurité des données sensibles, seront pleinement et librement accessibles.
Sources d'information utilisées :
- Site Internet du parlement européen
- Sites internet des projets GMES cités dans l'article.
En savoir plus :
- Les pages GMES de la Commission Européenne (en anglais...) et celles sur la politique spatiale euopéenne (DG entreprise).
- Le site Internet du projet BOSS4GMES (en anglais...) qui avait pour objectif de préparer la phase opérationnelle de GMES, en étudiant les schémas d'organisation et les conditions économiques. Voir en particulier la présentation multimedia et les trois numéros de la revue Window on GMES
- Des informations sur GMES sur les pages du CNES : la mobilisation européenne en faveur de l'environnement et de la sécurité et GMES va t'il sauver la planète ?
- En anglais, sur le site de l'Agence Spatiale Européenne : les satellites sentinels et les informations sur la contribution de l'ESA à GMES.
- Le saviez-vous : en septembre 2008, GMES a failli changer de nom et s'appeler Kopernikus... Finalement, le sigle abscons a été préféré au mot avec deux "K". Cet épisode a donné lieu à une réaction officielle de la Pologne qui reprochait à la Commission européenne d'avoir germanisé le nom de l'astronome Nicolas Copernic (les poloanis le revendiquent comme leur compatriote).