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Un autre regard sur la Terre

Espace, satellites, observation de la Terre, fusées et lancements, astronomie, sciences et techniques, etc. A l 'école ou ailleurs, des images pour les curieux...

21 octobre - MEGI, le typhon le plus puissant de l’année 2010 : les dernières images des satellites d'observation

Publié le 21 Octobre 2010 par Gédéon in Catastrophes-et-risques-naturels

 

MEGI - JUAN : le plus puissant typhon depuis 20 ans dans cette région du Pacifique

Même s’il a faibli ces dernières 24 heures, Le typhon MEGI reste à ce jour le typhon le plus puissant de l’année 2010 avec une vitesse de vent moyenne de près de 300 km /h atteinte le 17 octobre 2010 à 12h00 UTC.

Aux Philippines, le bilan du typhon Megi, qui a touché le nord de l’archipel lundi 18 octobre, est de 27 morts. Au moins, deux personnes sont décédées dans l’île d'Amami-oshima au sud du Japon. La charte internationale « Risques et catastrophes majeures » a été activée par UNOSAT le 20 octobre. Les satellites d’observation sont mobilisés pour fournir des images de la situation.

Le 21 octobre, MEGI reste un système cyclonique de grande emprise avec un diamètre d’environ 1000 km et des vents de force typhon (plus de 115 km/h). Actuellement en mer de Chine au sud-est de Hong-Kong, sa trajectoire s’oriente vers le nord.

Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont été évacuées préventivement, dans le sud de la Chine. Sur la côte, les autorités craignent des vagues déferlantes et des inondations côtières. Les nombreux navires de pêche en mer de Chine sont rappelés au port et les sorties en mer sont interdites. A Hong-Kong, les terminaux pétroliers ont été fermés. A Taïwan, les pluies torrentielles ont entraîné des coulées de boues et des glissements de terrain.

 

Megi.A-21-10-2010---03h05---500m.jpgLe typhon MEGI vu le 21 octobre 2010 par le capteur MODIS du satellite Aqua. Crédit image : NASA


20101021.1957.gms6.ir.x.wpac_tropics.x.jpgLe typhon MEGI vu le 21 octobre 2010 vers 20h00 UTC par le satellite géostationnaire GMS6.
Crédit image : Naval Research Laboratory

 

Tempêtes tropicales, ouragans et typhons : un peu de terminologie

Dépression tropicale… tempête tropicale… ouragan… Ce sont les termes consacrés pour désignés les phénomènes cycloniques violents, selon leur intensité.

Dans les Antilles françaises, en Martinique et Guadeloupe, on utilisait dans le passé le terme de cyclone. La dénomination a été harmonisée avec celle employée dans l’ensemble de la région des Caraïbes : c’est désormais le terme américain " hurricane ", ouragan en français, qui est utilisé pour décrire les cyclones à forte intensité des vents. Hurracan, dans la langue des indiens Caraïbes, était le dieu des malheurs, responsable des catastrophes climatiques. Le langage créole continue d'utiliser le mot « siclon ».

Dans l'Océan Indien, à l'île de La Réunion, on parle de dépression tropicale, puis de tempête (modérée ou forte selon la force des vents) et de cyclone en les qualifiant d'intenses ou de très intenses.

Dans le Pacifique Occidental (Mer de Chine, Japon, Philippines), on emploie le mot typhon (typhoon) et super-typhon lorsque le phénomène est très intense.

 

La formation et l'intensité des ouragans et des typhons, l'échelle de Saffir-Simpson

Un cyclone tropical se forme à partir d’une perturbation météorologique, si des conditions particulières sont réunies (température de la mer élevée, humidité, vents relativement faibles en altitude). La perturbation (on emploie souvent le terme « système ») devient alors une dépression tropicale, puis une tempête tropicale (tropical storm) puis un cyclone tropical, appelé selon les régions, cyclone, ouragan ou typhon.

Le critère caractérisant un cyclone est double : un œil dégagé en son centre (la zone de basse pression) et des vents soutenus avec une vitesse dépassant 33 m/s (environ 119 km/h). Selon la définition de l’OMM, la vitesse de vents soutenus est une moyenne sur dix minutes.

L'échelle de Saffir-Simpson, avec des intensités croissantes de 1 à 5, est utilisée pour classer les ouragans de l'Atlantique Nord selon la force de leurs vents. Megi

 

Les noms de baptèmes des ouragans et des typhons

Les cyclones tropicaux sont nommés (baptisés) pour faciliter la communication entre les services de météorologie et le public pour la prévision et les alertes. Plusieurs cyclones peuvent exister en même temps dans la même zone et les noms permettent de réduire le risque de confusion. Les noms sont choisis sur des listes alphabétiques prédéfinies (voir un article détaillé sur les noms de baptême des cyclones et des ouragans sur le blog Un autre regard sur la Terre).

De le cas présent, le service météorologique des Philippines, nommé PAGASA (Philippines Atmospheric Geophysical and Astronomical Services Administration) utilise sa propre liste de noms pour un usage local à l’intérieur des Philippines pour les systèmes cycloniques tropicaux se développant dans la zone de responsabilité des Philippines (approximativement de 115°E à 135°E et de 5°N à 25°N (excepté une partie dans le coin nord-ouest de cette région). C’est la raison pour laquelle, le typhon MEGI, baptisé par le Centre des Typhons de Tokyo de l’Agence Météorologique du Japon selon la liste établie par les pays membre de l’organisation mondiale de la météorologie, est appelé localement JUAN (le nom de PAGASA).


En savoir plus :

 

Suggestions d'utilisations pédogogiques en classe :

 

 

Commenter cet article
A
<br /> Où peut-on voir les cartes de la charte internationale ? Je n'ai pas trouvé sur le site.<br /> <br /> <br />
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G
<br /> Vos articles sont toujours très instructifs. Bravo !<br /> A conseiller à tous les enseignants en sciences et en géographie.<br /> <br /> <br />
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