Qu'est que c'est ? Un supermarché de téléviseurs ? Pas vraiment, nous sommes à Rio de Janeiro
dans la « master control room » de l'International Broadcast Centre d'HBS. C'est le centre
névralgique pour la diffusion des matchs du mondial 2014 : presque toutes les images de tous
les stades transitent par cet aiguillage géant et temporaire.
Crédit image : Jean-Baptiste Minesi
Allez les (petits hommes) verts !
Deux devinettes pour commencer : quelle différence entre le rover martien Curiosity et un stade du mondial au Brésil ? Réponse : 17. Curiosity est équipé de 17 caméras vidéo. Il y en a 34 installées autour des stades où se sont joués les matchs de la coupe du monde. 34, ce sont uniquement les caméras pour la production officielle, sans compter les caméras de reportage.
La seconde devinette : quel point commun entre le mondial 2014 et MSL Curiosity ? Réponse : la quantité d'informations à transmettre sur une très longue distance. Encore plus loin que la distance des buts allemands ou néerlandais qui paraissaient inaccessibles aux brésiliens pendant leurs deux derniers matchs.
Loin du but
J'ai déjà présenté comment les mesures effectuées par Curiosity étaient retransmises vers la Terre soit directement soit en passant par des satellites relais, comme MRO en orbite autour de Mars.
13 juillet : jour de la finale qui voit s'affronter l'Allemagne et l'Argentine au stade Maracanã de Rio de Janeiro, il est temps de s'intéresser à la production et à la diffusion des images que regardent des millions de téléspectateurs dans le monde.
Après la série sur les stades du mondial, vous n'allez pas voir d'images de satellites d'observation de la Terre... On va davantage parler de satellites de télécommunication et... de fibres optiques.
Avant la finale, j'ai eu la chance de pouvoir m'entretenir avec le responsable des moyens techniques mis en place par de TF1 au Brésil pendant la durée du mondial. Je remercie vivement Jean-Baptiste Minesi, ainsi qu'Yves Bouillon et toute l'équipe de TF1 au Brésil, pour leur gentillesse et la clarté de leurs explications. Ce sont eux qui m’ont autorisé à publier les photographies des moyens techniques au Brésil
Ballon rond : des images qui voyagent tout autour de la Terre
La diffusion des images d'un grand évènement sportif comme les JO ou une coupe du monde comporte en fait trois volets :
- La production des images sur le site de l'évènement. C'est le travail du "Host Broadcaster", en l'occurrence pour le mondial 2014 la société HBS, choisie par la FIFA, l'organisateur de l'événement.
- La transmission des images aux chaînes qui ont acquis les droits de diffusion (comme TF1 ou Bien Sports pour la France). C'est ici que se fait ce que j'appelle l'habillage des images, par exemple l'ajout des images des commentateurs de TF1 assistant au match sur place ou les interviews du sélectionneur ou des joueurs de l'équipe de France, ou d'Allemagne après sa victoire en finale, juste après le coup de sifflet final.
- Enfin, la diffusion des images vers les téléspectateurs par la chaîne qui a acquis les droits de retransmission. Chaîne payante ou gratuite, pas de différence entre un match du mondial et n'importe quelle autre émission de TV. Les possibilités pour afficher les buts allemands sur votre écran plat(1) restent les mêmes : TNT, ADSL, câble ou fibre, satellite...
(1) Je suis passé très récemment à l’écran plat. Cela change la vie : le chat ne peut plus dormir dessus et, si vous êtes geek, impossible de réchauffer une pizza. En plus, de la publicité mensongère : sur le mien, il était indiqué 4K alors qu'il pesait au moins 13 kg. Et... que fait-on d'un lecteur de DVD plat mais horizontal avec un écran plat mais vertical ?
Les spectateurs dans le stade Maracanã à Rio Janeiro. Très nombreux pour encourager leurs
équipes mais pas aussi nombreux que les téléspectateurs qui suivent le match à la TV dans
tous les pays du monde. Crédit image : Yves Bouillon.
L’évènement le plus médiatisé de la planète…
La production et l'habillage des images des grandes manifestations sportives ont déjà été traités sur le blog Un autre regard sur la Terre à l'occasion de la Coupe du monde de Rugby en Nouvelle-Zélande en 2011.
Même si les grands principes sont les mêmes au Brésil, on passe dans une toute autre dimension avec le Mondial 2014 :
- 32 équipes de 32 pays.
- Le deuxième événement planétaire le plus télédiffusé, derrière les Jeux olympiques et devant le Tour de France.
- 17,9 millions de téléspectateurs ont regardé sur TF1 le match de quart de finale France – Allemagne.
- En 2010, une audience cumulée de près de 30 milliards de téléspectateurs, dont 700 millions pour la finale.
- Et 34 caméras autour de chaque stad pour produire les images de chaque match du Mondial 2014 !
Caméras pas cachées : la réalisation des images des matchs
La réalisation des matchs a été confiée par la FIFA à la société HBS. C’est une très grosse organisation : 2000 personnes !
Il y a 34 caméras par match plus les caméras privatives demandées par chaque chaine, par exemple la caméra qui filme les commentateurs. Tout est tourné en format HD. HBS proposait trois Matchs en 4K au stade de Rio de Janeiro avec une dizaine de caméras. Le problème est le coût d’acheminement du signal, plus volumineux, vers les chaines. La chaîne japonaise NHK fait même une démonstration en… 8K : la NHK veut mettre ce standard en production pour les prochains Jeux Olympiques au Japon.
TF1 a également demandé à HBS deux caméras supplémentaires pour les matchs de l’équipe de France pour des directs assurés par les journalistes de TF1. Ces caméras peuvent être placées dans différents endroits du stade : plateforme, bord terrain, zone d’interview, etc.
En plus des caméras filmant le match pour la production officielle, il y a toutes celles des
reporters accrédités. Crédit image : Yves Bouillon
HBS assure la réalisation dans chaque stade et fournit simultanément plusieurs styles de réalisation par match (classique, tactical, Team A, émotion, etc.) ainsi que des images de caméras isolées (Beauty, aerial, etc.)
Il y a donc au moins 15 signaux différents par match avec lesquels le réalisateur de TF1 fournit le signal « habillé » pour la France, en ajoutant son propre signal audio et les signaux privatifs éventuels.
Des 12 stades brésiliens à l’International Broadcast Centre : le royaume de la fibre…
Tous les signaux sont rapatriés par fibre optique à l’International Broadcast Centre (IBC) à Rio de Janeiro et redistribués aux chaînes qui ont acheté les droits de diffusion, présentes sur place. Les chaînes renvoient ces signaux vers leur pays d’origine, en général par fibre optique.
Une autre vue de la master control room » de l'International Broadcast Centre d'HBS à
Rio de Janeiro. Crédit image : Jean-Baptiste Minesi
L’International Broadcast Centre et les stades sont donc plutôt le royaume de la fibre optique, mais le satellite y a aussi sa place en liaison de secours pour les communications stades - IBC ainsi que pour certaines chaines qui préfèrent renvoyer les signaux chez elles par satellite.
La salle de contrôle « Trafic TF1 » dans l’IBC à Rio de Janeiro et l’équipe technique au travail.
Crédit image : Yves Bouillon
Pourquoi la fibre est-elle privilégiée pour la production des images ?
C’est d’abord le débit d'images très élevé qui est le critère de choix : souvent plus de 30 signaux HD différents par match, qu’il faut remonter à l’IBC, et jusqu'à quatre matchs par jour pendant la première phase de qualification. La fibre est également considérée comme moins sensible aux conditions météorologiques difficile et offrant une latence plus réduite.
Pour des évènements de longue durée aussi importants qu’une coupe du monde ou des jeux olympiques, les organisateurs ont tout le temps d’installer une infrastructure terrestre. Le satellite devient plus intéressant pour les évènements de courte durée ou quand la mobilité des moyens vidéo est déterminante (Dakar, Tour de France, etc.)
TF1 utilise aussi un car SNG (Satellite News Gathering) pour la couverture du camp de base de l’équipe de France à Riberao Preto et louait un canal transatlantique sur le satellite IS 805 (Intelsat) pour une retransmission transmission direct jusqu’à Paris.
D’autre chaines, comme Bein Sport, qui ont également des cars SNG au Brésil, utilisent un satellite local puis font la transmission (downlink) vers l’IBC avant de transmettre le signal par fibre vers l’Europe. Le satellite est incontournable pour les petites productions ou celles demandant de la mobilité.
Exemple de car SNG (Satellite News Gathering) utilisé pour assurer une liaison directe par satellite
entre un stade et le quartier général d’une chaîne de télévision. Si vous assistez à une étape du tour
de France, vous en verrez un certain nombre… Crédit image : Jean-Baptiste Minesi.
Un seul but : ne pas rater un but ! Tout est redondé : fibres, liaisons satellites…
La hantise des responsables de la vidéo : une coupure à l’écran au moment où un but est marqué. Même pour Allemagne- Brésil, il eut été dommage qu’une panne empêche de voir un des 8 buts marqués au cours du match. La fiabilité des moyens techniques est donc un critère de choix primordial.
Par exemple, il y a toujours deux « routes » différentes par fibre pour assurer la redondance. Entre les stades et l’IBC et entre l’IBC et les pays diffusant les matchs. Ainsi, TF1 a 11 liaisons par fibre (140MB/S par fibre) entre l’IBC et les locaux parisiens de TF1. Les 11 liaisons fibre passent par deux routes différentes, au nord et au sud, pour garantir une redondance totale. Le prestataire choisi par TF1 est Globecast et les signaux sont encodés en JPEG 2000 (très faible latence).
Beaucoup de fibre optique mais également beaucoup de liaisons par satellite :
la ferme des satellites de l’International Broadcast Centre à Rio de Janeiro.
Et on prépare déjà le Mondial 2022 au Qatar... Crédit image : Jean-Baptiste Minesi.
Fil conducteur
Les communications par fibre sont complétées par des « backups » par satellite. Les liaisons satellites sont elles-mêmes redondées avec des canaux sur des satellites différents.
HBS, la société qui produit tous les matchs, fournit aussi un signal crypté sur trois satellites (un pour l’Europe, un pour l’Asie et un pour Amériques) : il sert de secours pour les chaines qui diffusent les matchs en direct. C’est l’UER qui est en charge de distribuer ce signal (EBIF). Pour l’Europe, c’est assuré par le satellite Eutelsat 7A.
Soyez branchés : utilisez des liaisons sans fil… Dans l’IBC, il reste quelques câbles ! Bon courage
aux équipes qui vont démonter ce centre de télécommunication impressionnant mais temporaire.
Crédit image : Jean-Baptiste Minesi.
61, rue des archives : la fibre pour le direct…
Appartenant au groupe Orange, Globecast est un des principaux fournisseurs mondiaux de services de numérisation, d’agrégation, de transmission et de reformatage de contenus audiovisuels. Globecast opère 92000 km de réseaux de fibre optique (plus de deux fois le tour de la Terre) et 96 transpondeurs sur 27 satellites.
A Paris est situé un des nœuds de raccordement les plus importants pour la radio et la TV, dans le centre technique de Globecast de la rue des archives. Les plus anciens le connaissent encore certainement sous le nom de SERTE : Le Service d'Exploitation Radio Télévision Extérieur a été créé en 1947 sous le nom de Centre des Liaisons Radioélectriques (CLR). D’autres télévisions font également appel à des opérateurs concurrents comme BT Global Media Network (GMN).
Un détail pour les fans de technique : le format de compression des images TV
Pour la compression des images pendant la production et pour leur transfert vers les chaînes avant diffusion, c’est le format JPEG 2000, avec sa version Motion JPEG 2000, qui est à la mode chez les professionnels et remplace le format MPEG. L’absence d’estimation de mouvement entre les images facilite le montage des séquences vidéo.
Surtout, le format JPEG 2000 n’a pas besoin de plusieurs images consécutives pour fonctionner : il permet donc un traitement à très faible latence, sans retarder les images autant que le MPEG.
Seul défaut : le JPEG 2000 est relativement moins efficace que la MPEG en termes de facteur de compression…
Sport collectif et entraînement avant match
Au Brésil, l’équipe de TF1 compte plus de journalistes que de techniciens. Pendant l’installation de l’IBC et du SNG au camp de base, il y a eu une quinzaine de techniciens mobilisés. Toute la configuration avait été montée et testée au préalable à Paris. L’équipe de TF1 est arrivée au Brésil le 1er juin. Le 8 juin, tout était opérationnel.
A partir de là, TF1 n’avait plus que 5 personnes à l’IBC ainsi que deux chefs de production pour les matchs que diffuse TF1, avec un renfort d’un Ingénieur du son sur certain matchs, la logisticienne de TF1, Isabelle Labonde, et le directeur des opérations (Martin Tzara).
Pour les journalistes, il y a eu jusqu’à 7 équipes de 3 personnes se déplaçant entre les douze villes et les deux équipes commentateurs des matchs : impossible d’assurer tous les matchs sur des sites aussi distants avec une seule équipe.
Une fois les moyens techniques en place et testés, ce sont surtout des problèmes de logistique auxquels font face les équipes des chaînes : Isabelle Labonde travaille souvent très tard pour trouver des vols, des hôtels, des voitures pour les journalistes et commentateurs dans les différentes villes. L’expérience et les bonnes relations avec les autres chaînes comptent beaucoup pour cette fonction importante.
La diffusion des images aux téléspectateurs
La diffusion directe de la TV par satellite, même si les technologies ont beaucoup évolué, reste l’application la plus importante des satellites de télécommunication : depuis l'orbite géostationnaire, ils couvrent facilement une région ou un continent. Au sol, une petite parabole permet de recevoir les émissions de télévision, même dans les endroits où les liaisons hertziennes passent mal à cause du relief ou quand l’ADSL n'a pas un débit suffisant
Selon la société de conseil Euroconsult, il y a 37 opérateurs de services fixes par satellites (FSS). Les 3 premiers, l’américain Intelsat, le luxembourgeois SES et le français Eutelsat se partagent 60% du marché. Plus de 3 milliards de téléspectateurs…
Un rapport de l’IDATE paru en août 2013 précise que la télévision par satellite représente 78% des revenus totaux des services satellitaires. Par exemple, dans la plaquette « Faits et chiffres 2014 », l’opérateur Eutelsat indique que son activité au 30 juin 2013 se répartissait de la manière suivante :
- 68,5% pour les applications vidéo (diffusion des chaînes de télévision, distribution des chaînes aux réseaux terrestres, liaisons de contribution). 5200 chaînes de télévision, dont 500 en HD, sont diffusées par la flotte de 37 satellites exploités par Eutelsat et répartis entre 116,8° Ouest et 172° Est sur l’orbite géostationnaire. Le nombre de chaînes diffusé a été multiplié par 10 en 10 ans.
- 20% pour les services de données et à valeur ajoutée (par exemple connexion à la dorsale Internet pour les fournisseurs d’accès ou accès internet à haut débit par satellite). Avec le nouveau satellite multifaisceaux de grande capacité KA-SAT, un accès au haut débit comparable à celui de l’ADSL est disponible partout en Europe et sur de larges zones du Bassin méditerranéen.
- 11,5% pour les applications multi usages (surtout pour les gouvernements et les institutions).
Deux illustrations montrant la flotte de satellites de télécommunications des opérateurs
européens Eutelsat et SES. Sur l’orbite géostationnaire, ils sont positions sur des « slots »
correspondant aux régions où les services sont commercialisés.
Deux constructeurs européens de satellites, Airbus Defence and Space et Thales Alenia Space, avec des sites importants installés à Toulouse, s’en tirent plutôt bien dans la concurrence féroce qui les oppose aux américains SS/Loral, Boeing, Orbital Sciences ou Lockheed Martin. Après un record de 30 satellites commandés en 2009, la tendance semble s’orienter vers un palier à 22 commandes par an. Il va être intéressant de voir comment Google et Facebook concrétisent les projets de réseau Internet dans l'espace qu'ils ont annoncés récemment et quelle sera la réponse des autres opérateurs.
L’entretien de la flotte et le renouvellement régulier des satellites est le signe d’une activité opérationnelle et prospère : Eutelsat et SES viennent d’annoncer l’entrée en service commercial de deux nouveaux satellites.
Lancé le 25 mai 2014 par une fusée Zenit-3SL depuis la plateforme Sea Lauch, Eutelsat 3B est entré en service commercial le 6 juillet sur la position à 3° Est. Fabriqué par Airbus Defence and Space, Eutelsat 3B est le premier satellite commercial à réunir des charges utiles en bandes Ku, C et Ka sur la même plate-forme (51 répéteurs au total). Il prend le relais des satellites Eutelsat 3D, redéployé sur une autre position (7°E) et Eutelsat 3A qui prendra prochainement le chemin du « cimetière », la fameuse orbite « graveyard » à quelques centaines de kilomètres au-dessus de l’orbite géostationnaire.
C’est depuis la France, à partir du téléport de Rambouillet, que les équipes d’Eutelsat opèrent les satellites ou conduisent les manœuvres éventuelles en orbite (mise à poste, maintien à poste, déplacements).
De son côté, début juin, l’opérateur luxembourgeois SES a mis en service le satellite Astra 5B sur la position 31,5° Est pour renforcer ses capacité sur le centre et l’est de l’Europe, la Russie et la Communauté des Etats Indépendants. Astra 5B avait été lancé par une fusée Ariane 5 le 22 mars 2014 depuis la Guyane française.
Le satellite Astra 5B pendant les essais en vide thermique chez Intespace à Toulouse.
Crédit image : SES
Astra 5B a également été construit par Airbus Defence and Space et intégré dans les salles blanches à Toulouse. Il embarque 40 transpondeurs en bande Ku (36 MHz de bande passante) et 6 transpondeurs en bande Ka. Plus un passager auxiliaire pour le compte de la Commission Européenne… Rien à voir avec les télécommunications : il s’agit d’une charge utile EGNOS, destinée à améliorer la précision et la fiabilité des signaux de positionnement par satellite sur l’Europe.
Astra 5B va remplacer Astra 1G et augmenter la capacité sur cette position orbitale. Sur son site Internet, SES annonce qu’au total, 1536 transpondeurs sont exploitées sur ses 55 satellites en opération sur 37 positions orbitales.
Curiosity ou la coupe du monde : la guerre des caméras… Dessin extrait d’une présentation
faite par Sylvestre Maurice, chercheur à l’IRAP, pour la conférence du 27 juin 2014 à la Cité
de l’espace à Toulouse à l’occasion du premier anniversaire martien de la mission MSL
Quelques sigles pour impressionner vos amis au moment du thé…
- PoP : Point of Presence, point d’accès à Internet.
- DTH : Direct To Home. Diffusion direct de la télévision à partir de satellites.
- DBS : Direct Broadcast Satellite
- FSS : Fixed Satellite Services
En savoir plus :
- Sur le blog Un autre regard sur la Terre, un article sur les moyens vidéo mis en place pour la coupe du monde de Rugby en Nouvelle-Zélande en 2011.
- Le site d’Intelsat.
- Le site de SES, des pages sur les « services occasionnels » et sur la couverture de la 2014 FIFA World Cup 2014.
- Le site d’Eutelsat.
- Des informations sur la société Globecast.
- Les autres articles du blog Un autre regard sur la Terre sur le Mondial 2014 au Brésil :